Le 6 juin 1944, Henri Morin, minotier à Beaufort-sur-Gervanne, revient de Valence où il s’était réfugié pour échapper aux forces Vichystes. Il arrive à Beaufort accompagné du commandant de Lassus-Saint Geniès, dit « Legrand », alors chef d’état-major des F.F.I. de la Drôme. « Legrand » confie à Morin le commandement du groupe de volontaires (180 personnes environ dont seuls 80 resteront dans un premier temps faute d'équipements). Ils se rassemblent sur la place du village de Beaufort pour prendre les armes contre l’occupant après l’annonce du débarquement en Normandie.
La compagnie rejoint les hauteurs qui bordent la vallée de la Gervanne. Elle participe aux événements qui vont se dérouler dans et autour de la vallée pour défendre le Vercors, assailli par les troupes de montagne allemandes durant l’été 44. Après le débarquement en Provence, la compagnie prend part aux combats pour la libération de Valence et de la Drôme qui s’achèvent le 31 août.
A partir de septembre, la compagnie Morin se transforme radicalement. Elle intègre le 159ème Régiment d’Infanterie Alpine au sein de la Division Alpine. Les aléas de la guerre vont conduire ces jeunes Maquisards devenus « Alpins » sur un long et douloureux chemin qui va les mener jusqu’à Vienne en Autriche dans le cadre de l’occupation des territoires ennemis, en passant par la Maurienne, la Savoie, l’Alsace, l’Italie et le Jura.
C’est cette histoire de la Compagnie Morin, succession de combats pour la liberté, que le musée utilise comme support historique pour vous faire découvrir la seconde guerre mondiale telle qu’elle a été vécue à Beaufort, dans le Vercors et à travers les Alpes.